La secte bouddhique Shingon Koyasan
Les charmes de Koyasan Shingon Bouddhisme
L’appellation « école Shingon » recouvre en réalité de nombreuses sectes distinctes. Même en se limitant aux branches principales, on arrive à un total de 18 variétés différentes de cet enseignement. La secte Shingon Koyasan est l’une d’entre elles. En tant que représentants de la secte Shingon Koyasan, nous ancrons notre foi dans l’Okunoin du Koyasan, où se trouve le mausolée de Kobo Daishi et nous avons la charge du Danjogaran, ensemble de temples où nous transmettons jusqu’à ce jour les enseignements et la tradition ésotérique du Shingon.
Le mausolée de Kobo Daishi
Le site sacré où repose Kobo Daishi
Nyujo
Pratique méditative et rituel du bouddhisme ésotérique de l’école Shingon, visant à atteindre l’éveil
Histoire de l’école Shingon
Du bouddhisme à l’ésotérisme
Le bouddhisme, qui compte parmi les trois plus grandes religions au monde, avec le christianisme et l’islam, est né en Inde il y a 2500 ans, lorsque le Bouddha historique (ou Shakyamuni, le prince Siddharta Gautama) livra au monde ses enseignements (le Dharma, les « enseignements du Bouddha »). Le terme « Bouddha » signifie « l’éveillé », et ses enseignements offrent une méthode pour libérer l’esprit de la souffrance. On a parfois appelé le bouddhisme une forme de philosophie, ou de savoir sur l’homme, car le bouddhisme originel se distingue clairement de la vénération religieuse des idoles pour concentrer son message sur l’homme.
Ainsi, le bouddhisme met l’accent sur trois types de pratiques ouvrant la voie de l’éveil : la vertu (ou discipline), la sagesse (ou quête de la connaissance) et la méditation.
Le bouddhisme primitif (Petit Véhicule) organise sa doctrine autour de Trois Marques de l’Existence, les Douze Liens Interdépendants et les Quatre Nobles Vérités. Mais avec l’entrée dans la phase dite Mahayana (Grand Véhicule), se développèrent des idées comme l’entrée dans le nirvana (paramita), les paradis, la « nature de Bouddha », ou le potentiel de toute être vivant d’accéder à la bouddhéité.
Le bouddhisme, né en Inde, se diffusa à travers l’Asie centrale et atteignit notamment la Chine. Au VIe siècle, le bouddhisme arrive au Japon et aussi, au XIe siècle en Birmanie (actuel Myanmar) et en Thaïlande, arrivant par l’Inde et Ceylan (actuel Sri Lanka), couvrant alors une grande étendue géographique.
La secte Shingon est une école de bouddhisme ésotérique (Mikkyo) introduite au Japon par le moine Kukai (Kobo Daishi de son nom posthume) au VIIIe siècle, période de transition vers l’époque ultérieure du bouddhisme indien, et aussi considérée comme son âge d’or.
Religion and Shingon Buddhism
L’école Shingon du bouddhisme suit la doctrine des enseignements du Shingon ésotérique compilés par Kobo Daishi (Kukai) durant la période Heian. « Shingon » fait référence à la vérité révélée par le bouddhisme. Ces enseignements nous apprennent que les mots et l’existence sont inséparables, et que la véritable essence du bouddhisme ne peut être expliquée dans un langage humain. Au lieu de cela, les mots utilisés dans les écritures incarnent le sens profond et des enseignements qu’on trouve dans les phénomènes du monde ; ce sont des indicateurs de la véritable nature de toutes choses. Kobo Daishi nous dit que ce sont ces enseignements ésotériques qui représentent la vérité, et que le bouddhisme ésotérique est le chemin menant à leur compréhension. En revanche, les enseignements exotériques parlent de discerner le sens véritable à partir de la surface des choses à travers le monde. Les enseignements exotériques regroupent les enseignements du Mahayana compris dans les doctrines Hosso, Sanron, Shomon et Engaku.
On peut souligner de nombreuses différences entre le bouddhisme ésotérique (Mikkyo) et le bouddhisme exotérique (Kengyo), mais la distinction la plus fondamentale tient aux pratiques et enseignements du bouddhisme ésotérique, fondés sur la connaissance d’un sens secret et caché.
Dans le Shingon, lorsque l’on parle de Sanmitsukaji (les Trois Guérisons Secrètes) et des Sanmitsuyuga (les Trois Yuga Secrets), cela désigne une pratique de méditation visant à se concentrer sur un point de l’esprit (Sanmaji).
Les Trois Mystères que sont le corps, la parole et l’esprit du Bouddha (Sanmitsu) correspondent à ceux du corps, de la parole et de l’esprit du pratiquant, qui s’inspirent mutuellement, et les rituels visent à effacer les distinctions qui séparent le Bouddha et le pratiquant.
Cette fusion, cette unicité avec le Bouddha est une source de paix de l’esprit, et permettent de libérer cette capacité d’illumination, pour notre propre bénéfice comme celui de tous les êtres sensibles.
Kobo Daishi appelle cet état le « Nyuga Ganyu », ce qui signifie « le Bouddha entre en moi et j’entre dans le Bouddha ». Pour Daishi, le bouddhisme ésotérique, qui met l’accent sur les rituels, incantations, le Nyuga Ganyu et la pratique de la méditation, est une meilleure voie d’accès à l’éveil que celles qu’offre le bouddhisme exotérique.
À partir de la fin de l’époque de Heian (794-1185) jusqu’à la période de Kamakura (1185-1433), les nouvelles formes de bouddhisme qui se développèrent furent toutes influencées par la doctrine et les pratiques du Shingon, introduisant dans leurs écoles des éléments de doctrine ainsi que des valeurs issues du bouddhisme ésotérique, et c’est notamment pourquoi le bouddhisme exotérique ne se distingue pas aujourd’hui par l’absence de pratiques méditatives, par exemple.
Une autre différence entre le bouddhisme exotérique et le bouddhisme ésotérique tient à l’approche et au rôle du Bouddha et des bodhisattvas.
Dans le bouddhisme exotérique, le Bouddha et les bodhisattvas sont considérés comme des personnes, qui ont trouvé ou sont sur la voie de l’éveil, alors que dans le bouddhisme ésotérique ce sont des incarnations, l’image physique des vérités des l’univers (Dharma).
C’est pour cette raison que le Bouddha et les bodhisattvas sont appelés, dans le bouddhisme ésotérique, le « Hosshinbutsu », ou Corps du Dharma.
Kobo Daishi appelle la méthode d’enseignement direct, sous la forme d’une révélation de la vérité du Hosshinbutsu, ou vérité de l’univers le « Hosshin Seppo » (Prédication du Corps de la Loi).
L’espace – temps où l’on peut percevoir directement la sagesse de cet enseignement est à la frontière de la pratique du Sanmitsukaji (les trois guérisons secrètes), c’est-à-dire l’état de Nyuga Ganyu, fusion avec le Bouddha ultime.
L’école Shingon, en offrant le Bouddha et son royaume (Hokai) à l’humanité, ancre ses pratiques dans la force mystérieuse que cela donne à l’humanité (kajiki). On met l’accent sur la compréhension de la sagesse du Bouddha et l’accumulation des actes pieux comme moyen de venir en aide aux personnes et de leur apporter le bonheur, et c’est en cela que l’on peut dire que le Shingon est aussi une école bouddhique à l’esprit pratique.
Gautama Siddhartha
Le fondateur du bouddhisme.
Esotérisme
Donner du sens au bouddhisme ésotérique
Lecteur des écritures par les fidèles
La pratique journalière
L’Otsutome, la pratique et les devoirs journaliers qu’accomplissent tous les jours les moines peuvent sembler difficiles, mais cette difficulté est quelques peu exagérée. Lors du « Betsuzen gongyo shidai » (Service de dévotion devant le Bouddha), les soutras sont faciles à lire, et tous tirés directement des enseignements du Bouddha. Le fait de chanter ces enseignements est considéré comme un acte des plus pieux, ainsi que celui de lire les soutras dédiés aux divers bouddhas. Il y a bien entendu de nombreuses cérémonies dédiées à la mémoire des ancêtres, qui sont aussi une invitation à regarder profondément en soi-même.
Indications
Pour prier le Bouddha, asseyez-vous devant le butsudan de votre maison (autel bouddhique domestique), et adressez-vous à vos ancêtres et au Bouddha avec un cœur pur et empli de gratitude. C’est dans cet état qu’il faut chercher à accomplir sa pratique journalière.
Guide de la pratique journalière
Avant de commencer la pratique, nettoyez le butsudan.
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STEP1
Faites vos offrandes au butsudan (thé chaud, gâteaux, bougies, encens, etc.)
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STEP2
Rincez-vous la bouche et lavez-vous les mains pour vous purifier.
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STEP3
Joignez les mains pour prier (invoquez avec la main gauche, joignez les mains et inclinez la tête puis priez)
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STEP4
Récitez à haute voie la prière « Butsuzen Gongyo Shidai »
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STEP5
Rejoignez à nouveau les mains en prière. (fin)
Temples principaux de toutes les sectes Shingon
Kogi Shingon
- Temple KongobujiTemple principal de la secte Shingon Koyasan
- Temple Kyoo-Gokokuji (To-ji)Temple principal de la secte Shingon Toji
- Temple Zentsu-jiTemple principal de la secte Shingon Zentsu-ji
- Zuishin-inTemple principal de la secte Shingon Zentsu-ji
- Temple DaigojiTemple principal de la secte Shingon Daigoji
- Temple NinnajiTemple principal de la secte Shingon Omurohai
- Temple DaikakujiTemple principal de la secte Shingon Daikakuji
- Temple SennyujiTemple principal de la secte Shingon Sennyuji
- Temple KajujiTemple principal de la secte Shingon Yamashinaha
- Temple Chogosonshiji Temple principal de la secte Shingon Shigisan
- Temple NakayamaderaTemple principal de la secte Shingon Nakayamadera
- Temple SeichojiTemple principal de la secte Shingon Sanbo
- Temple SumaderaTemple principal de la secte Shingon Sumadera
Shingi Shingon
- ChishakuinTemple principal de la secte Shingon Chisanha
- Temple HasederaTemple principal de la secte Shingon Buzanha
- Temple NegorojiTemple principal de la secte Shingon Shingi
Shingon Ritsu
- Temple SaidaijiTemple principal de la secte Shingon Ritsu
- HozanjiTemple principal de la secte Shingon Ritsu