Le temple Kongobuji

Les Charmes de Kongo

Le temple Kongobuji

Le Koyasan est un site sacré du bouddhisme japonais, fondé sous l’ère Heian (794-1185) par Kobo Daishi. Le nom du temple, « Kongobuji » est une référence au « Kongobu-rokaku-issai-yuga-yugi kyo », ou « Soutra de tous les Yogas et Yogis du Pavillon à la Couronne de Diamant ». Le Koyasan, avec son hall principal de 60 m d’est en ouest et de 70 m du nord au sud, ainsi qu’avec ses divers autres édifices, s’étend avec grace sur une superficie de 48295 m2.

Histoire de la fondation du Koyasan

高野尋入事 「高野大師行状図」

On raconte depuis des siècles que le site du Koyasan, haute montagne d’environ 1000 mètres d’altitude située bien loin de la capitale, fut découvert par Kobo Daishi. L’histoire dit que Kobo Daishi, qui venait d’achever un séjour d’études de deux années en Chine, prit le chemin du retour. Avant d’embarquer vers le Japon depuis les côtes de Mingzhou, il se mit à prier pour trouver l’endroit où ériger un temple, et lança son sanko (outil cérémoniel bouddhique ayant la forme d’un harpon à trois têtes). On raconte que son sanko fila droit dans le ciel pour se planter là où se dresse actuellement le temple.

Arrivé au Japon, Kobo Daishi rechercha de son sanko. Et c’est alors qu’entrant dans l’actuelle région d’Uchigun dans la province de Yamato, il rencontra un chasseur à l’allure très étrange.

Un arc et des flèches à la main, il conduisait deux chiens, un noir et un blanc. Kobo Daishi fut guidé par ces deux chiens. Traversant la rivière Kinokawa et s’engageant sur les pentes abruptes de la montagne, il croisa alors une femme qui lui dit : « Je suis la déesse de cette montagne. Je vais t’aider. » Ils poursuivirent leur route, suivant un chemin moins raide et arrivèrent soudain dans un vaste lieu dégagé et calme.

Et c’est là, fiché dans un pin, que se trouvait le sanko lancé depuis les lointaines côtes de la Chine. Trouvant que cette montagne serait un bon lieu pour enseigner le bouddhisme ésotérique Shigon, Kobo Daishi décida alors d’y établir son temple.

L’enceinte Issan du temple

What is the Issan Temple Grounds?

Dans le cas du temple principal Kongobuji, la notion d’enceinte ne désigne pas uniquement celle de ce temple à proprement parler, mais englobe la totalité du complexe du Koyasan.
Habituellement, lorsque l’on évoque un temple, on pense à un seul édifice, l’enceinte du temple désignant alors le terrain consacré sur lequel il est bâti. Mais dans le cas du Koyasan, on parle d’Issan pour désigner l’enceinte du temple, c’est-à-dire « toute la montagne », car l’enceinte du temple s’étend à tout le mont Koya et l’ensemble du complexe du Koyasan forme un seul temple.

Vous vous demandez peut-être alors où se trouve le bâtiment principal de cette enceinte, le Hondo, utilisé pour les cérémonies. Et bien, le bâtiment principal de l’Issan est le Kondo, premier pavillon du complexe, où se déroulent la quasi-totalité des événements importants du Koyasan.
Les autres temples de l’enceinte sont eux appelés Tatchu Ji-in ou « sous-temples ». Ainsi, afin de vénérer Kobo Daishi et ses vertus, le mont Koya dans sa totalité fut élevé au rang de Daiji, c’est à dire de Grand Temple (Grand Temple Principal Kongobuji) et l’on établit pour cela de petits temples à travers la montagne. Il existe actuellement 117 temples dans la montagne, dont 52 sont utilisés pour loger les moines, et offrent également un hébergement à tous les visiteurs du temple.

Kobo Daishi

Kobo Daishi : Nom posthume, signifiant Grand Instructeur qui a répandu la Loi, choisi par l’empereur Daigo en 921, qui fut donné au moine Kukai en lien avec ce qu’il avait accompli de son vivant.

Shizen Daitoku

né en l’an 23 de l’ère Enryaku (804 apr. J.-C.). À la mort de Kobo Daishi, (en l’an 2 de l’ère Jowa, le 21 mars 835), alors âgé de 30 ans, il lui succéda, comme précisé dans le testament de ce dernier. Pendant près de 50 ans, il entreprit de poursuivre l’œuvre de Kobo Daishi, achevant notamment les réalisations de ce dernier comme la pagode Yugito, divers temples comme le Mirokudo, le Shingodo, le Junteido et le beffroi, ainsi que le Konbondaito et la Pagode de l’Ouest ou Saito, dont Daishi avait souhaité la construction.

Sanko

outil cérémoniel utilisé dans le bouddhisme ésotérique. Aussi appelé sankosho. Cet outil en forme de trident, dont la forme évoque une arme figurant dans des légendes indiennes, évoque les enseignements bouddhiques qui enjoignent à se libérer du désir ainsi que l’esprit cherchant à atteindre l’éveil.

Message à vous tous, de la part de l’abbé du Koyasan

HokumenDaishi

Chief abbot’s history

413th generation head priest of Sohonzan Kongobuji

Chief abbot of Shingon Sect on Mount Koya High priest
Keihou Nakanishi

  • Naissance
    Né le 3 septembre 1935
  • Entrer au monastère
    16 juillet 1948 : après avoir intégré le sacerdoce de Tentokuin sous l’enseignement de Bokusho Kanayama, pratique la tonsure à compter de ce jour
  • Certification officielle
    26 juillet 1948 : proclamation officielle de son entrée dans le sacerdoce
  • Carrière académique
    15 mars 1956 : diplômé de l’université de Koyasan
  • Rang
    1er décembre 2003 : nommé à la charge de moine supérieur
  • Carrière en tant que grand prêtre
    13 juillet 1965 : nommé grand prêtre de Shakamon’in, à Koyasan (jusqu’à nos jours)
    1er avril 2007 : nommé grand prêtre de Hojuin, Koyasan (jusqu’à nos jours)
Fonctions occupées Investiture Retraite
Contrôleur de l’université de Koyasan 1er avril 1970 31 mars 1985
Membre du groupe de recherche Ho’e group, secrétariat Go-onki Daiho’e 15 juillet 1980 31 mars 1985
Membre du groupe de recherche missionnaire 1er avril 1991  
Moine supérieur et membre de la direction du Kongobuji
Responsable de cérémonie et de la composition florale
5 juillet 1991 4 juillet 1994
Administrateur de Garan 31 juillet 1992 31 août 1992
Moine supérieur et membre de la direction du Kongobuji
Responsable de cérémonie de l’école Honzan
5 juillet 2000 31 juillet 2003
Doyen de l’université de Koyasan 1er avril 2007 Present
Goshichi-nichi-mishiho A servi en 1991, 1997, 2001